terça-feira, abril 04, 2006

"La mort des amants".



"Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ;
Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes."
Charles BAUDELAIRE (1821-1867),"La mort des amants".

2 comentários:

António Delicado disse...

Nuvens que são como "des divans profonds comme des tombeaux"
Nelas repousam os amantes e deixam-se embalar no seu suave deslizar.
Diálogo imagem/poema que tão bem depositaste neste lugar que sempre me encantou.
Beijinhos

João Castela Cravo disse...

Ainda não conhecia este teu canto...

mas hei-de voltar...

jinhos